FROMELLES et VIMY: en savoir un peu plus…

FROMELLES

Le Musée de la Bataille de Fromelles, le nouveau chapitre d’une histoire commencée il y a près de cent ans.

La Bataille de Fromelles eut lieu les 19 et 20 juillet 1916 et opposa des divisions britannique et australienne à une division bavaroise. Le choc fut terrible, en moins de 24h, on dénombre près de 8500 victimes. Bon nombre des soldats morts sur le champ de bataille ne furent pas retrouvés.

En 2009, une équipe d’archéologues met au jour les corps de 250 soldats britanniques et australiens disparus à Fromelles. Une grande campagne d’identification commence, et avec chaque nouvelle identité, c’est l’histoire d’un soldat qui remonte à la surface.

En juin 2014 , le Musée de la Bataille de Fromelles ouvre ses portes. Aux collections du premier musée s’ajoutent aujourd’hui des histoires individuelles que l’on retrouve à mesure que sont gravés de nouveaux noms sur les stèles du Cimetière de Pheasant wood.

Cette année nous fêterons le centenaire de cette bataille qui est décrite par le mémorial australien de la guerre  comme « les pires 24 heures de toute l’histoire de l’Australie ».

Vimy

Du 9 au 12 avril 1917, les soldats du corps canadien du général Julian Byng attaquent la crête de Vimy pour la reprendre aux Allemands. Cette bataille est une victoire pour les Canadiens, qui réussissent à prendre la cote 145 et à réaliser tous leurs objectifs, au prix de 3 598 morts. Cette victoire, là où les armées britanniques et françaises avaient échoué pendant plus de deux ans, donne aux troupes canadiennes le statut de troupes d’élite, permet au Canada d’avoir une position indépendante lors de la signature du traité de Versailles, et marque l’émergence de la nation canadienne.

Erigées au point culminant de la crête, là où les troupes canadiennes ont remporté la bataille de Vimy en avril 1917, les deux tours blanches du mémorial dominent la plaine de Lens. Hautes de 27 mètres et bâties avec 6 000 tonnes de pierre, elles sont l’œuvre de l’architecte et sculpteur canadien Walter Seymour Allward. Elles symbolisent l’union par delà l’Océan du Canada représenté par la feuille d’érable et de la France avec la fleur de lys.     Il aura fallu onze ans pour les construire et sculpter sur place les quelque vingt statues qui l’ornent. Les difficultés rencontrées ont été gigantesques en raison du sol bouleversé par quatre années de combats. 15 000 tonnes de béton armé ont dû être coulées pour les fondations.

Le Canada moderne est né dans les tranchées de Vimy.

La plus célèbre des statues, taillée dans un bloc de pierre de 30 tonnes, représente une femme affligée – la jeune nation canadienne – pleurant ses morts. Sur le mur qui entoure le monument sont gravés les noms des 11 285 soldats tués en France lors de la Première Guerre mondiale et dont les corps n’ont jamais été retrouvés. En leur honneur, autant de pins du Canada ont été plantés dans le parc proche du monument.     Au total, plus de 60 000 Canadiens ont perdu la vie durant la Grande Guerre et le Lieu historique national du Canada de la Crête-de-Vimy (le nom officiel de ce « Mémorial ») est dédié à leur mémoire. Il s’étend sur 107 hectares, en grande partie reboisés. Une partie des souterrains et des tranchées ont été conservés pour mieux comprendre l’âpreté des luttes qui ont permis aux divisions canadiennes de prendre la crête, le 10 avril 1917, et de dégager Arras,  restée jusqu’alors sous le feu allemand. Cette victoire – l’une des seules sur ce front avant 1918 – demeure une page majeure dans l’histoire de la nation canadienne.

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